Les réseaux d'échanges réciproques de savoirs.
CoursOutils transverses

Des résistances et des peurs

Mais il est vrai que ces Réseaux de savoirs veillent à accorder autant d'importance à toutes les offres et à toutes les demandes.

Que de résistances pourtant !

  • Dévalorisations ou négations parfois, oublis souvent, de leurs savoirs par certains parce que leur acquisition est liée à des situations sociales, affectives, pédagogiques vécues difficilement, que l'on dévalorise ou que l'on veut occulter.

  • Savoirs peu identifiables parce que non arrimés à des projets, non identifiés comme constructeurs de soi ou de son avenir.

  • Savoirs insus, non-nommés "savoirs" parce que non-inscrits dans une aisance, intellectuelle ou sociale.

  • Savoirs peu dicibles parce que référencés à une singularité, ethnique, culturelle ou autre, que l'on voudrait gommer.

  • Savoirs que l'on n'ose affirmer parce qu'ils n'ont pas bénéficié d'une évaluation sociale institutionnelle.

  • Savoirs que l'on ne sait décrire parce qu'on a peu conscience de leur degré d'intériorisation : s'agit-il de savoirs, d'informations, de connaissances ? De leur degré d'intériorité : est-il à moi, de moi, reproduit, acquis, imité, essentiel ou non, m'a-t-il construit ?

  • Savoirs que l'on ne sait pas repérer parce qu'on a peu développé sa conscience de ce qu'un savoir est le résultat d'un apprentissage, que l'on sait peu identifier, repérer et nommer ses apprentissages et leur complexité relationnelle, émotionnelle, intellectuelle. On ne sait pas ou plus qu'apprendre, c'est s'approprier, construire, reconstruire du savoir, que savoir, c'est savourer de savoir.

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