Les réseaux d'échanges réciproques de savoirs.
CoursOutils transverses

Le choix et la valeur du multiple, du pluriel, de l'hétérogène. A quelles conditions ?

  1. Tous les savoirs, dans leur extrême pluralité.

    Nous voulons nous appuyer sur la richesse du “ multiple ”, de l'hétérogénéité. “ Le multiple est le possible même ” écrit Michel Serres. Une “ bonne économie ” des savoirs prend en compte, sans compter, l'extrême diversité des savoirs humains, l'extrême diversité des méthodes et parcours réussis d'apprentissages, l'extrême diversité des apprentissages possibles. La diversification est à considérer comme une source de variabilité potentielle autonomisante (Henri Atlan ).

  2. Les RERS veulent travailler à “ considérer ” - dans le sens avoir ou donner de la “ considération ” - tous les savoirs .

    Pouvons-nous interroger nos propres hiérarchisations des savoirs, des méthodes et systèmes d'apprentissage, et donc des personnes ? Pouvons-nous enrichir les perspectives à partir desquelles on peut considérer des savoirs ? Nous ne sommes pas naïfs. Nous savons bien que les savoirs sont socialement hiérarchisés. Mais nous avons choisi de les considérer, dans le cadre des réseaux, comme “ équivalents ” : parce qu'ils sont porteurs de la culture dont ils sont issus ou dans laquelle ils s'inscrivent, des désirs d'apprendre de celui qui les recherche, des désirs de les transmettre de celui qui les offre, des relations qu'ils favorisent, des changements de représentations et de perspectives qu'ils génèrent, de la réflexion pédagogique qu'ils nécessitent et suscitent.

    N'est-ce pas contre une culture de la déqualification et en particulier de la déqualification des savoirs les uns par les autres que s'organisent les réseaux ? Contre la déqualification culturelle ” de certains savoirs ? Que de compétences n'accèdent pas aujourd'hui à la reconnaissance sociale ! Que de personnes rencontrées nous disent “ je ne sais rien ”, “ ce que je sais ne vaut pas grand chose ”, “ ce ne sont que des petits savoirs ” ; et dans le même temps “ je ne suis pas capable d'apprendre ”, tel savoir n'est pas pour moi ”. Comment peuvent-elles alors entrer dans des dynamiques d'apprentissage ?

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