La connaissance est dans la relation

Chaque humain, chaque culture, chaque science n'ont qu'une vision partielle de la réalité. C'est leur mise en relation qui nous permet une vision plus complète mais toujours inachevée de la réalité. La connaissance est dans la relation. Le savoir est ce qui nous permet de communiquer. La connaissance, c'est la relation. La relation est connaissance.

« Ce dont j'ai conscience, c'est du mouvement par lequel la connaissance se produit ; en moi, les choses se relient ; c'est une prise de conscience que tout est relation, tout est en interdépendance. Le réel est dans la relation et dans l'interdépendance. Au moment où j'ai conscience de la relation en tant que relation, je suis dans la conscience du mouvement qui produit le monde, c'est-à-dire du mouvement de l'esprit, de la dynamique, de la genèse, du mouvement par lequel le monde se produit. Je prends conscience de ce par quoi le monde vient à jour. Les idées, les connaissances s'engendrent généalogiquement. Dans cette pédagogie des réseaux d'échanges réciproques de savoirs, il y a une épistémologie pour laquelle le développement de l'intelligence se fonde sur l'expérience pratique de la vie en société et en définitive sur une croissance éthique. Et derrière cette épistémologie, il y a une authentique sagesse. On y cultive la décentration autant qu'on se construit soi-même. »

La connaissance est dans la relation : entre les connaissances, entre les humains. Mais la difficulté est que nous devons en permanence apprendre la relation, apprendre à vivre la proximité à l'autre, apprendre de nouvelles formes de proximités et de distances, apprendre de nouveaux systèmes de médiations sociales, apprendre à adoucir la violence de la relation sociale.

Nous devons nous appuyer sur la multiplicité des relations interpersonnelles de formation que nous pouvons et pourrions vivre, en les choisissant, en les sélectionnant consciemment en fonction de nos choix éthiques.