1971-1976. Création du réseau d'Orly

Premier essai, tissé de multiples racines pédagogiques, sociales, philosophiques et politiques. C'est le temps de l'ouverture de l'école, d'une "pédagogie de la réussite pour tous", de "L'apprendre".

Il s'agissait de « faire réussir à l'école", en s'appuyant sur les richesses en savoirs, en attentes, en relations des élèves, de leurs parents, de leurs réseaux sociaux ; d'ouvrir l'école de telle façon qu'elle soit lieu de vie à la fois protégé et relié, lieu où l'on peut relier des savoirs acquis à l'extérieur (connaissances, savoirs d'action, d'expériences...) aux savoirs scolaires ; de transformer le regard que des enfants, des jeunes, des adultes portaient sur eux-mêmes ; de reconnaître et les faire circuler des savoirs qui existent et que les personnes (enfants ou adultes) ne reconnaissent pas comme des savoirs ; de faire de l'école un lieu d'apprentissages "heureux" pour tous, à tous les âges.

Ces questions se posaient en un temps où :

L'on avait identifié des poches de pauvreté économiques et de souffrances sociales dans une société que l'on disait "glorieuse".

Nous étions baignés dans ce qu'on a appelé "les utopies !" de 1968. En faisaient partie : renouveler le métier d'enseignant, changer l'école (MLE - Mouvement de libération de l'école), changer les rapports maître/élève, créer ensemble une société plus juste, plus libre, modifier les rapports entre l'instituant et l'institué ...