Les réseaux d'échanges réciproques de savoirs.
CoursOutils transverses

2003-2010

  • En 2004, les RERS et le MRERS organisent une rencontre internationale dans le Génocentre d'Evry ; il est très important symboliquement de venir parler d'échanges réciproques des savoirs dans ce haut lieu de sciences.

  • Entre 2004 et 2008/9, les difficultés financières, liées à un faisceau de causes, épuisent peu à peu les bénévoles de l'association nationale. En 2009, liquidation judiciaire.

  • Dès 2009, un certain nombre de Réseaux et de militants des réseaux créent une nouvelle association nationale : FORESCO : « formations réciproques, échanges de savoirs, créations collectives ».

  • En 2006, les RERS et d'autres associations construisent un Mouvement international autour de la Réciprocité en formation, en éducation et dans les pratiques citoyennes. Il s'agit du MIRA : Mouvement international pour la réciprocité active.

  • En parallèle, un groupe d'acteurs des RERS puis, des acteurs du Mira construisent le projet FRESC : Formations réciproques et solidaires entre collectifs. Il s'agit de transposer aux collectifs la démarche des échanges réciproques de savoirs. Les associations d'éducation populaire sont des matrices considérables de formation tout au long de la vie et d'éducation à cette capacité. Ces associations disposent d'une grande diversité de connaissances et savoir-faire peu mutualisés entre elles et qui pourraient amplifier et enrichir les accès aux savoirs, en particulier pour les personnes défavorisées socialement et culturellement. Les objectifs de ce partenariat éducatif sont les suivants :

    La capitalisation et la mutualisation de ces connaissances et de ces savoir-faire, afin qu'ils soient mis à disposition des organisations œuvrant dans le même sens : production et utilisation de 10 à 20 modules de formation.

    En partageant leurs savoirs d'organisation, d'animation et de réflexion, les membres des organisations développeront leur prise de conscience des richesses de leur collectif, se les approprieront et pourront davantage prendre appui sur elles pour développer leur action d'éducation et de formation, et pour renouveler leurs projets afin d'assurer la pérennité de ces actions.

    Cette mutualisation a aussi pour objectif que les organisations qui se reconnaissent dans les valeurs de l'éducation populaire et de la pédagogie coopérative, de la solidarité, de l'éducation et de la formation tout au long de la vie pour tous et par tous, puissent contribuer à leur transmission et leur appropriation par un plus grand nombre de citoyens européens.

    L'objectif final étant que les personnes auprès desquelles agissent ces associations développent la conscience de leurs richesses en savoirs et de leurs possibilités d'apprendre, leurs capacité en matière d'intégration sociale, d'apprentissages des savoirs dont elles ont besoin pour mener une vie digne, de responsabilité et de citoyenneté, et qu'elles contribuent à la construction d'une culture commune européenne. Ce dernier objectif passera par la création de liens entre européens.

    Le projet FRESC obtient en 2007 et pour deux ans, un financement européen (France, Belgique, Italie) : projet FRESC-EU. Un Fascicule est publié et peut être communiqué.

  • Le MRERS, le MIRA et le groupe FRESC-EU organisent des Rencontres internationales autour de la question suivante : « En quoi la réciprocité construit-elle des solidarités ? ». Ces Rencontres ont eu lieu, pendant 4 jours, au Génocentre d'Evry. Des actes (10 €) sont disponibles en cd (517 pages).

Complément
  • Nouvelles productions collectives :

Par un groupe d'Enseignants, deux ouvrages sur les RERS à l'école. « Echanger des savoirs à l'école » est un abécédaire, suivi de quelques fiches techniques. Il est préfacé par Philippe Meirieu. 2004, chez Chronique sociale.

Pratiquer la formation réciproque à l'école est davantage un livre porteur des choix politiques et pédagogiques de ses auteurs, avec des récits de vie professionnelle des enseignants en question et une partie sur les enjeux de cette pratique. 2005, chez Chronique sociale, préfacé par Jacques Pain.

Par un groupe de militants de l'éducation populaire (RERS et STAJ) qui ont suivi une formation universitaire par production de savoirs et réalisation d'un mémoire autour de leurs pratiques : un ouvrage analysant le « Croisement entre Université et Formation réciproque », publié en 2004 chez L'Harmattan.

Un groupe d'acteurs des RERS travaille, avec André Giordan autour de la question : « De quels savoirs avons-nous besoin maintenant ? Quels nouveaux savoirs les citoyens peuvent-ils construire ? Ils publient, en 2008, l'ouvrage « Les savoirs émergents, quels savoirs pour aujourd'hui ? », aux éditions OVADIA.

Des acteurs des RERS avec d'autres militants de l'émancipation individuelle et collective travaillent à réaliser un ouvrage à partir des rencontres organisées par l'UNESCO et le Cercle des Pédagogies émancipatrices à Recife et à Paris. Françoise Garibay et Michel Séguier (coordination), Henryane de Chaponay, Nicole Desgroppes, Claire Héber-Suffrin, Paul Taylor, 2009, Pratiques émancipatrices. Actualités de Palo Freire, Paris, Syllepse, préface de Germán Solinís (UNESCO).

Claire et Marc Héber-Suffrin tentent de répondre à la question : « En quoi ces réseaux d'échanges réciproques de savoirs sont-ils d'actualité ? Ils publient « Savoirs et réseaux » avec le sous-titre « Se relier – Apprendre – Essayer », aux Editions OVADIA, en novembre 2009, avec une préface de Philippe Meirieu et une postface de André Giordan.

Les relations longues avec les réseaux des Histoires de vie, en France et au Québec, trouvent un premier aboutissement fructueux. Le Réseau d'Orléans Argonne s'engage dans la réalisation collective de l'histoire du réseau et publie un agenda almanach sur cette histoire. Le Réseau de Meaux s'engage également dans la production collective de son histoire, accompagné d'André Vidricaire, québécois, professeur de philosophie à l'université du Québec à Montréal, spécialiste de cette question.

Situons ces réseaux dans le champ social et culturel (page suivante)2000-2003 : Productions d'écritures collectives. Liens affirmés avec le champ de l'économie alternative et solidaire. Crise dans l'organisation associative. (page Précédente)
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