Ecotoxicité aquatique
« J'ai connu un temps où la principale pollution venait de ce que les gens secouaient leur tapis par la fenêtre. »
(G. Cesbron)
La pollution de l’eau est un enjeu majeur en matière de protection de l’environnement. On a vu comment une pollution par des nutriments peut produire une eutrophisation et à terme une destruction du biotope.
Un autre type de dégradation est la pollution par les produits chimiques, en particulier les produits phytosantitaires (antifongiques, pesticides, herbicides, …) destinés à éliminer les "nuisibles", ce qu’ils font plus ou moins bien. Ces produits pénètrent dans le sol et se retrouvent par exemple dans les eaux souterraines.
On note aussi une pollution par les métaux lourds (plomb, mercure, arsenic, cadmium, …) provenant des activités humaines industrielles (fonderies, incinérateurs, …), ou aux transports.
Remarque :
L'industrie a créé pour ses propres usages plusieurs centaines de milliers de molécules chimiques qui se retrouvent tôt ou tard dans l'environnement. Or, non seulement leur impact environnemental n'a été que peu étudié, mais ces molécules peuvent se combiner avec d'autres et générer des produits chimiques encore plus toxiques que les molécules initiales.
Évidemment, ces molécules et métaux lourds sont toxiques pour les organismes vivants présents dans les écosystèmes aquatiques. Cette pollution conduit à plus ou moins long terme à la disparition d'espèces et à la dégradation de l'écosystème.
Parfois, les déchets générés par l'activité humaine sont directement en cause dans la pollution aquatique (quand ils contiennent eux-mêmes des substances toxiques).
L'indicateur utilisé pour quantifier l'impact sur les écosystèmes aquatiques exprime le potentiel d'écotoxicité dans l'eau douce que génère un produit considéré sur l'ensemble de son cycle de vie. Le calcul correspond à la méthode CML 2 baseline 2000 V2.1. Dans cette dernière, les facteurs de caractérisation (Fresh-water Aquatic Eco-toxicity Potential) sont calculés par la méthode USES-LCA[3] qui décrit le devenir, l'exposition et les effets des substances toxiques sur les écosystèmes aquatiques non marins. L'horizon de temps choisi est de 100 ans. Afin de pouvoir comparer les impacts de plusieurs produits incriminés, on choisit de se référer à une substance toxique donnée comme « étalon », qui est souvent le dichlorobenzène.
Bilan Produit ®
L'écotoxicité aquatique est reprise dans le logiciel Bilan Produit ®. L'unité utilisée pour caractériser cet impact est le kilogramme d'équivalent dichlorobenzène (kg 1,4 DCB éq.).
