DÉVELOPPEMENT DURABLE ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

Consommation d'eau

« L'eau est lourde, à un jour de la source. » (R. Char)

Alors qu’elle est a priori une ressource renouvelable avec un cycle lié aux phénomènes d’évaporation, de précipitation, de ruissellement et d’infiltration, l’eau douce, parce qu’elle est surexploitée, est en fait une ressource rare qu’il convient de préserver. Sur terre, un homme sur trois n’a pas accès à l’eau potable.

Les réserves d’eau s’amenuisent tandis que la consommation des pays développés est considérable. Une famille française consomme environ 400 litres d’eau par jour, soit environ 100 litres par personne et par jour, hors consommation collective. Un Nord-américain moyen consomme environ 600 litres d’eau par jour tandis qu’en Afrique sub-saharienne, les habitants ne consomment quotidiennement que 10 litres d’eau environ.

Exemple

Il faut environ 150 litres d'eau douce pour produire le contenu d'une tasse de café.

La notion d’empreinte en eau ou d’« empreinte hydrique » (Water Footprint) est apparue dans les années 1990 pour évaluer l’eau utilisée pour la production de nourriture et des biens consommés. L’empreinte en eau d’un produit, bien ou service correspond au volume d’eau utilisée à tous les stades de sa chaîne de production.

La plupart des procédés industriels ont été conçus sans prendre en compte les économies d’eau. Parmi les secteurs qui utilisent le plus d’eau, on trouve l’agriculture irriguée, les usages domestiques ou encore les loisirs. Le secteur de l’énergie consomme d’énormes quantités d’eau. Or, la raréfaction d’eau potable et la pollution des ressources en eau douce nous montrent l’existence d’un lien direct entre les activités humaines et l’état des systèmes d’approvisionnement.

Remarque

La World Wildlife Fundation[1] (WWF) a mis au point une méthode pour estimer l'empreinte eau. D'autres méthodes existent.

La quantification de cet impact peut sembler facile puisqu'il suffit de l'exprimer en m3. Elle a par ailleurs un but pédagogique indéniable puisque tout un chacun comprend ce que représente une quantité d'eau donnée.

Cependant, la notion de volume d'eau utilisé, et ramené à une moyenne globale et/ou à un seuil de raréfaction comme pour les ressources énergétiques et abiotiques n'est pas aisée à manipuler puisque l'impact est en réalité très dépendant de la ressource locale et des conditions d'approvisionnement. Toutes les utilisations de l'eau ne sont donc pas équivalentes et ne peuvent pas être comparées. C'est pourquoi l'impact « eau », bien que tout à fait pertinent dès lors que l'on veut réduire l'impact environnemental d'un produit ou d'une activité, n'est pas systématiquement utilisé dans les analyses environnementales.

Bilan Produit ®

La consommation d'eau n'est pas reprise dans le logiciel bilan produit ®.

  1. WWF : World Wildlife Fundation

  2. Jean-Luc MENET Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique

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