DÉVELOPPEMENT DURABLE ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

Effet de serre additionnel

« Je choisirai le paradis pour le climat, et l'enfer pour la compagnie. » (M. Twain)

Le réchauffement climatique fait aujourd’hui l’unanimité dans la communauté scientifique. Régulièrement, le Groupe Intergouvernemental sur l’Étude du Climat[1] publie des rapports circonstanciés et largement documentés.

L'effet de serre est un processus naturel qui contribue à augmenter la température de surface. Son principe est que l'atmosphère laisse passer des rayonnements solaires (de jour seulement) ; ce rayonnement est absorbé par le sol qui les ré-émet vers le haut sous forme de rayonnements infrarouges (de jour comme de nuit) ; ces rayons infrarouges sont absorbés par l'atmosphère, ce qui la réchauffe et augmente la température du sol. Cette propriété qu’a l’atmosphère terrestre d’absorber plus ou moins les rayons infrarouges dépend de sa composition, et notamment de sa teneur en GES[2].

Les principaux gaz à effet de serre sont :

  • la vapeur d'eau ;

  • le dioxyde de carbone (CO2) ;

  • le méthane (CH4) ;

  • l'oxyde nitreux ou protoxyde d'azote (N2O) ;

  • l'ozone (O3) ;

  • les halocarbones lourds :

    • les fluorocarbones chlorés comme les « célèbres » CFC ;

    • les molécules de HCFC-22 comme le fréon ;

    • le perfluoro-méthane ;

  • l'hexafluorure de soufre (SF6).

Ces deux dernières catégories de GES sont qualifiées de Gaz à Effet de Serre industriels.

Remarque

La température moyenne de la terre vaut sensiblement 15°C ; elle serait de l'ordre de -18°C en absence d'effet de serre.

En tenant compte de l'effet de serre des nuages, l'ensemble vapeur d'eau et nuages représente plus de 90 % de l'effet de serre global. Hors nuages, les contributions approximatives à l'effet de serre des principaux gaz sont d'après le GIEC de l'ordre de :

  • 60% pour la vapeur d'eau ;

  • 26% pour le dioxyde de carbone ;

  • 8% pour l’ozone ;

  • 6% pour le méthane et l’oxyde nitreux.

L'influence de l'homme dans l'effet de serre est un impact de type additionnel. Ce n'est pas tant l'effet de serre qui peut être dangereux, mais son augmentation. L'effet de serre additionnel est impliqué dans les problématiques de changement climatique d'origine anthropique qui commence à affecter la planète. Parmi les conséquences du changement climatique, on peut citer l'élévation du niveau moyen des océans, la hausse des températures moyennes, les événements climatiques intenses ...

Schéma représentant la part en pourcentage de la contribution à l'effet de serre additionnel des principaux GES (hors nuage)
Contribution à l'effet de serre additionnel des principaux GES (hors nuage)

Il est commode d’exprimer les effets des GES comparativement à l’effet qui serait induit par une quantité donnée de gaz carbonique, dont la production humaine provient essentiellement de la combustion des ressources fossiles. C’est la raison pour laquelle on parle couramment de tonnes équivalent CO2.

L’indicateur choisi pour quantifier l’impact environnemental exprime le potentiel d’effet de serre additionnel qu’engendre un produit sur l’ensemble de son cycle de vie. Le calcul repose sur le modèle de caractérisation développé par l’Intergovernmental Panel on Climate Change[4] et repris par exemple dans la méthode CML 2 baseline 2000 V2.1. Ce modèle caractérise les émissions dans l’air susceptibles de participer directement au potentiel de réchauffement climatique global (Global Warming Potential) à l’horizon 100 ans (GWP[5] 100a).

Bilan Produit ®

L'effet de serre additionnel est repris dans le logiciel Bilan Produit ®. L'unité utilisée pour caractériser cet impact est le kilogramme d'équivalent dioxyde de carbone (kg CO2 éq.).

  1. GIEC : Groupe Intergouvernemental sur l'Étude du Climat

  2. GES : Gaz à Effet de Serre

  3. IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change

  4. GWP : Global Warming Potential

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