DÉVELOPPEMENT DURABLE ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

Pollution photochimique (ozone troposphérique)

« On ne peut pas chasser le brouillard avec un éventail. » (Proverbe japonais)

Alors que l’ozone stratosphérique est bénéfique parce qu’il filtre les UV à haute altitude, l’ozone situé dans la troposphère, dit ozone troposphérique ou ozone de basse altitude, est en fait un polluant majeur de l’air qui est nocif pour l’homme, la faune, et la flore.

La quasi-totalité de l'ozone troposphérique est d'origine anthropique. Seule une faible part est naturellement produite au-dessus des zones forestières, ou après des incendies de forêt.

Les émissions directes d'ozone par des activités humaines sont rares (génération d’ozone à proximité des lignes haute tension l’été ou production par les moteurs électriques par exemple). Au contraire, l’essentiel de la pollution par l’ozone résulte de phénomènes complexes. L’ozone troposphérique n’apparaît pas directement mais suite à la production de précurseurs d’ozone sous l’effet d’un rayonnement solaire intense. C’est pourquoi on qualifie cette pollution de photochimique, qui n’apparaît que par forte chaleur.

Les précurseurs d'ozone en cause sont les Composés Organiques Volatils[1] (COV) générés notamment par l'industrie, et les oxydes d'azote (NOx), en particulier le dioxyde d'azote NO2 émis par l'échappement des véhicules à moteur thermique.

Une faible circulation atmosphérique favorise l'accumulation d'ozone, qualifiée de pic d'ozone.

Schéma illustrant la formation de l'ozone troposphérique.
Schématisation de la formation de l'ozone troposphériqueInformationsInformations[2]
Photo représentant l'effet de l'ozone sur une feuille d'aulne rouge.
Effet de l'ozone sur une feuille d'aulne rougeInformationsInformations[3]

Le seuil d'ozone est un indicateur de pollution de l'air par l'ozone. Il indique la quantité d'ozone (en µg) par mètre cube d'air. Pour les pays de l'Union Européenne, à partir de 180 µg d'ozone par mètre cube, les populations sont informées de la pollution ; dès 240 µg par mètre cube, une alerte à la pollution est lancée (pic d'ozone).

Photo montrant un pic d'ozone avec smog d'été sur à Santiago du Chili.
Pic d'ozone avec smog d'été sur à Santiago du ChiliInformationsInformations[4]

Parmi les effets nocifs de la génération excessive d'ozone troposhérique, on cite le smog d'été. Le smog d'été, contraction des deux mots anglais smoke (fumée) et fog (brouillard), est une "brume de pollution" apparaissant essentiellement les jours de forte chaleur.

L'ozone troposphérique peut provoquer une irritation des yeux, des muqueuses et des voies respiratoires. La présence d'une grande quantité d'ozone troposphérique peut provoquer aussi un œdème pulmonaire, mais la plupart des problèmes sont d'ordre respiratoire. Les scientifiques font état d’une corrélation entre la mortalité due aux maladies respiratoires et la concentration en ozone troposphérique.

L’indicateur choisi pour exprimer l’impact de pollution photochimique exprime le potentiel de formation d’ozone troposphérique qu’engendre un produit sur l’ensemble de son cycle de vie. Le calcul repose sur le modèle développé par l’United Nations Economic Commission for Europe[5] et repris dans la méthode CML 2 baseline 2000 V2.1. Ce modèle caractérise l'aptitude de différentes substances émises dans l’air à former de l’ozone troposphérique (Photochemical Ozone Creation Potential[6]).

Bilan Produit ®

La pollution photochimique est reprise dans le logiciel Bilan Produit®. L'unité utilisée pour caractériser cet impact est le kilogramme d'équivalent acétylène (kg C2H2 éq.).

  1. COV : Composé Organique Volatil

  2. Jean-Luc MENET Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique

  3. UNECE : United Nations Economic Commission for Europe

  4. POCP : Photochemical Ozone Creation Potential

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