DÉVELOPPEMENT DURABLE ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

Couche d'ozone

« La terre est bleue comme une orange. » (P. Eluard)

La couche d'ozone n'existe pas. C'est en fait une augmentation de la concentration en ozone O3 dans la stratosphère (partie haute de l'atmosphère intérieure). Environ 93% de l'ozone de l'atmosphère se trouve dans la stratosphère, mais les quantités restent faibles (8 ppm).

Tout l’ozone de l’atmosphère ramené à la pression au sol formerait une couche de 4 mm d’épaisseur. Par ailleurs, l’ozone est un « piège » aux UVB (nocifs pour les écosystèmes) issus du rayonnement solaire.

Remarque

Le fait que la concentration en ozone soit plus importante dans la stratosphère, que cet ozone joue un rôle protecteur, et qu'il représente une épaisseur équivalente très faible, ont donné naissance au très pédagogique (et très médiatique) concept de couche d'ozone.

L'émission de chlorofluorocarbures (CFC[1]), qui sont stables et fortement volatils, conduit à une diminution de la concentration en ozone dans cette « couche » (trou de la couche d'ozone) par formation d'oxyde de chlore ClO.

Photo rerésentant le trou de la couche d'ozone en 1987.
Trou de la couche d'ozone en 1987InformationsInformations[2]

Les émissions de CFC ont très nettement baissé depuis la mise en application du protocole de Montréal en 1987, mais le rétablissement des niveaux d'ozone dans la stratosphère est très lent car les temps de transfert des CFC sont très longs (environ 10 ans) et leurs effets se font encore sentir à l'heure actuelle. Par ailleurs, d'autres gaz industriels à vie longue sont aujourd'hui incriminés dans la baisse de concentration en ozone stratosphérique.

Remarque

Le protocole de Montréal interdisant la production et l'utilisation des CFC n'a pas seulement été un succès pour la réduction du trou de la couche d'ozone. Il est surtout la preuve qu'une action collective est possible en matière d'impact global.

Comme les concentrations d'ozone varient avec l'altitude dans la stratosphère, on a défini une unité de mesure des quantités d'ozone. L'unité est le Dobson (DU[3]). Cette unité reflète les possibilités d'absorption globale des Ultra Violets avant leur arrivée sur Terre. Un Dobson représente l'épaisseur de la couche, comptée en 1/100 de mm, qu'on obtiendrait en ramenant, dans une colonne verticale, tout l'ozone pur à la pression atmosphérique et à la température de 0°C. De manière arithmétique, 1 DU vaut environ 2,7. 1016 molécules d'ozone par cm2.

Photo montrant la modélisation de l'évolution du trou de la couche d'ozone si les CFC n'avaient pas été interdits.
Modélisation de l'évolution du trou de la couche d'ozone si les CFC n'avaient pas été interditsInformationsInformations[4]

Les impacts de la diminution de la couche d'ozone stratosphérique sont indirects : une diminution de la concentration de l'ozone stratosphérique induit une augmentation des UV au niveau du sol, ce qui a des effets sur les écosystèmes et sur l'homme (augmentation des mélanomes, des cancers de la peau, des cataractes, ...).

Bilan Produit ®

L'impact « trou dans la couche d'ozone » n'est pas repris dans le logiciel Bilan Produit ®.

  1. CFC : ChloroFluoroCarbones

  2. DU : Dobson Unit

  3. NASA Licence : Domaine Public

  4. Jean-Luc MENET Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique

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