Les réseaux d'échanges réciproques de savoirs.
CoursOutils transverses

Les RERS postulent que les plus grandes richesses d'une société sont les personnes.

Or, selon ceux qui parlent de nous, selon qui nous sommes et selon notre place dans des hiérarchisations sociales intégrées et peu remises en question, selon encore les points de vue qui facilitent les actions et lectures des institutions, nous sommes des exclus ou des établis ; des défavorisés (ou “ en difficulté ”) ou des français moyens ou des élites ; des usagers, ou des habitants ou des acteurs ; des consommateurs, téléspectateurs, des clients ou des responsables ; des individus ou des populations (ciblées et visées !). Dans le meilleur des cas enfin, des citoyens, des citoyennes, des personnes.

Les RERS refusent ces catégorisations figées, qui enferment et “ réduisent ” les personnes ; ils proposent de changer de perspectives, d'accorder une attention plus intuitive à l'inattendu, à l'étonnant de chacun.

Ils sont un choix concret et délibéré de construire des lieux et liens paritaires, instaurateurs de parité : nous sommes tous, à la fois, savants et ignorants, mais pas des mêmes choses ; nous sommes invités à nous constituer, à la fois, offreurs et demandeurs de savoirs ; et chacun peut œuvrer comme enseignant et apprenant.

Cette “ tension ” vers plus de parité sociale est une condition nécessaire au dialogue – je n'entends ce que me dit l'autre que s'il me parle comme étant un égal – et à l'apprentissage – je peux me redire à moi-même, donc reconstruire en moi, ce que vous m'enseignez.

« Nous prospectons encore plus mal nos ressources potentielles en hommes que nos ressources potentielles en terre et en énergie. »

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