Les objets médiateurs dans un RERS ?

D'abord le RERS lui-même par son existence.

Nombreux sont ceux qui nous ont affirmé que leur participation aux RERS leur avait permis de connaître beaucoup de gens en un minimum de temps », de rencontrer des personnes qu'ils n'avaient ni l'habitude, ni l'occasion, et parfois ni l'envie de rencontrer », « d'oser apprendre ceci ou cela », « de prendre des responsabilités ici ou là », de « se retrouver soi-même»... mais il est intéressant de tenter d'identifier quels sont les objets médiateurs qui permettent cette capacité médiatrice du RERS et qui favorisent la formation réciproque et la circulation des savoirs :

• Les personnes d'abord. Tel est venu dans le réseau par un voisin... Tel a cherché une réponse à une demande... Les animateurs, ou coordinateurs...

• Des temps. Temps de mise en relation ; temps des premiers essais ; temps d'échanges sur les échanges ; temps de fêtes.

• Des rituels : se présenter par ses offres et demandes, par exemple.

• Les règles : la charte, l'annonce de la règle du jeu de réciprocité.

• La connaissance du réseau réel et de ses échanges, l'organisation quand elle est rendue visible...

• Et sans doute, quand elle existe, la formation à la démarche des Réseaux.

• Les savoirs, parce qu'ils signifient, s'ils sont mis en circulation, à l'offreur (l'enseignant) qu'il n'est pas le savoir, et même qu'il n'a pas le savoir (celui-ci étant toujours lui-même un processus). Parce qu'ils signifient à l'apprenant qu'il peut s'en approcher et le reconstruire en lui. Et au médiateur qu'il doit « se retirer » pour permettre véritablement le dialogue pédagogique entre les personnes concernées.

Ces objets médiateurs vont permettre que s'établissent des consensus sur les conditions d'apprentissage à venir, que se jouent des jeux gagnants-gagnants, que se construisent des relations d'autonomisation réciproque.