Bilan énergétique et consommation des matières premières
En termes de consommation de ressources naturelles et énergétiques on retrouve le bois contenu dans la porte en premier lieu, suivi du pétrole en tant que second poste de consommation. Les dérivés de cette ressource (pétrole) servent pour toutes les phases de mise en forme du bois (découpe, séchage, etc.) et pour les transports, il est donc logique que leur empreinte environnementale soit relativement importante.
On observe également une contribution non-négligeable de la phase de transports (par rapport aux valeurs des impacts calculées) mais celle-ci reste moins importante et est directement proportionnelle avec la distance parcourue pour le transport de matières premières.
En comparant la consommation de ressources des trois portes en bois considérées dans la présente étude pour la totalité des phases de vie, on remarque que la production et la transformation du pin est quatre fois supérieure par rapport à l'aulne et à l'érable. Pour ce qui concerne l'étape d'utilisation des portes (leur nettoyage) l'impact est équivalent dans chaque cas de figure puisque nous avons supposé que l'entretien des portes nécessite la même quantité d'eau et de lasure. Si on compare la porte en pin (la plus impactante parmi les trois nuances choisies) avec une porte modélisée en utilisant les données existantes dans la base de données associée à l'outil Bilan Produit ®, nous nous rendons compte du fait que l'impact généré par cette dernière représente le double de celui de la porte en pin. On peut se poser par rapport à ce cas de figure la question de la fiabilité des données recueillies, il est fort possible que dans l'outil Bilan Produit ® soient pris en compte des paramètres qui n'ont pas été forcement quantifiés lors du recueil de données à travers l'enquête réalisée. Il semble alors plus convenable et raisonnable de limiter l'interprétation des résultats en comparant les 3 nuances choisies entre elle et de comparer la porte en bois ayant les impacts les plus importants à la porte en PVC.
Enfin, la comparaison des portes en bois avec la porte réalisée en PVC montre que cette dernière matière première a une empreinte environnementale très importante, les valeurs des impacts calculés étant supérieures de deux à dix fois par rapport à ceux trouvés pour les portes en bois. La production du PVC semble être donc une étape sur laquelle il faudrait agir afin de faciliter une baisse importante de l'empreinte environnementale de la porte en PVC.
En regardant de plus près l'étape de production de la porte en PVC on identifie, outre la production du PVC, l'éthanol de synthèse et le chlore liquide comme contributeurs importants aux impacts générés.
En termes de consommation de ressources, un autre point très important est la consommation d'eau. On peut imputer, par rapport à ce paramètre, environ le tiers de la consommation totale à l'étape de production, tandis que le contributeur majoritaire reste la phase de vie en œuvre, la cause étant l'entretien recommandé, d'un lavage à l'eau savonneuse par an.
Améliorations possibles
Concernant les matières premières utilisées pour la production des portes, une bonne partie est récupérable en fin de vie. Par exemple le métal utilisé pour la fabrication de la quincaillerie ou celle de la structure métallique du cadre de la porte en PVC peut être composé partiellement de métal recyclé, l'acier et l'aluminium étant des métaux facilement recyclables. On peut également envisager la récupération des déchets dus à la transformation du bois, qui pourront être valorisés pour récupérer de l'énergie et qui contribueront ainsi à la diminution des impacts générés ou de la quantité d'énergie consommée.
Malgré son empreinte environnementale relativement importante si on le compare à l'aulne et à l'érable, le pin couvre d'énormes territoires en Europe. Ceci fait de cette ressource renouvelable une option à prendre en compte pour la réalisation des portes, son utilisation permettant de réduire l'impact sur l'épuisement des ressources en raison également du stockage de CO2 en quantités importantes et sur des durées de temps relativement longues.
