Communication environnementale
Les normes en vigueur relatives à la méthodologie d'ACV indiquent la possibilité de communiquer les résultats d'une Analyse de Cycle de Vie auprès du grand public (clients) ou auprès de ses fournisseurs. On rappelle également ici que la condition impérative à respecter afin de communiquer auprès du grand public est de faire expertiser l'étude ACV par des experts indépendants. Ces problématiques étant traitées dans "La communication environnementale des entreprises" et "La revue critique" (lien vers ce sous-chapitre) on souhaite rappeler ici juste quelques principes utiles en termes de communication lors de la réalisation d'une Analyse de Cycle de Vie.
Concernant par exemple la communication des résultats d'une étude, afin de minimiser l'importance de plusieurs impacts environnementaux certains acteurs préféreront détourner l'attention de la personne qui lit le rapport relatif au produit impactant en utilisant diverses astuces. Des acteurs de la construction du bâtiment indiqueront par exemple que le béton génère plusieurs fois moins de Gaz d'Effet de Serre que le polystyrène (le rapport peut être de 100 parfois) tandis que des vendeurs d'isolants essayeront de vendre certains produits en jouant sur la carte "matériaux naturels" mais en minimisant d'autres aspects tels que la santé humaine, qui peut être affectée si on pose ces isolants sans prendre les précautions nécessaires (porter un masque afin d'éviter d'inspirer des poussières nocives). Bien évidemment ces situations sont rares mais il faut toujours avoir un regard critique par rapport à une étude afin d'éviter ce type de piège.
Règles à respecter dans la communication environnementale :
Quand on souhaite communiquer notamment en termes d'impacts environnementaux afin d'illustrer les performances environnementales des produits, il faut privilégier un langage simple et compréhensible pour un public large.
Il faut veiller à utiliser des valeurs et des unités de mesure permettant de comprendre facilement la signification et la vraie valeur des paramètres sur lesquels on souhaite communiquer.
Exemple :
Utiliser "atteintes à la biodiversité" permettra de regrouper diverses pollutions des écosystèmes comme la destruction de la couche d'ozone, la production d'ozone photochimique, l'eutrophisation des eaux, la destruction des fonds marins et des sols, l'acidification atmosphérique.
Exemple :
Une unité de mesure type "m3 pollué" sera plus facilement assimilable par le public large par rapport à une unité de mesure type kilogramme d'équivalent phosphate utilisée pour exprimer l'eutrophisation de l'eau.
