Quand le modèle conceptuel tient lieu de contrat !

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Les documents traditionnels rédigés en langue naturelle sont peu précis, difficiles à comprendre par des informaticiens étrangers au métier de l'utilisateur, et donc sources d'erreurs d'interprétation, d'allongement des délais de développement, de dépassement des coûts, et au pire, mais c'est très fréquent, de graves dysfonctionnements du système d'information, décelés quelquefois bien après la livraison, en pleine exploitation du système.

C'est pourquoi la tendance est à l'adoption comme pièce contractuelle d'un modèle conceptuel, effectuée à l'étape suivante (en jaune dans le cycle de vie).

Un premier avantage est que ce nouveau type de document est rédigé dans une forme normalisée, qui évite toute ambiguïté. Le modèle conceptuel constitue l'interface contractuelle entre les personnes compétentes dans le métier, et celles compétentes en informatique.

Un deuxième avantage réside dans la suppression des discontinuités de représentation de l'information lors du passage d'une étape à l'autre. Lorsque les informaticiens prendront en charge le modèle conceptuel pour concevoir le système informatique, les concepts, propriétés relations et « méthodes » définies dans le modèle conceptuel seront intégralement reprises dans les étapes suivantes.

Cette performance remarquable se nomme la « traçabilité ».

Mieux, il existe des automatismes pour traduire le modèle conceptuel en instructions de langages objet, dans un atelier de génie logiciel (AGL). Et pas seulement pour définir une structure de base de données, mais aussi pour définir les fonctions internes du logiciel (voir les « use case » de Jacobson, évoquées plus loin).

Lors d'un développement informatique, la tendance est de remplacer l'ancien cahier des spécifications externes par le modèle conceptuel comme description contractuelle du système à réaliser.

Ce document offre plusieurs avantages : il est normalisé, non ambiguë, compréhensible quelque soit le métier des partenaires, permet la « traçabilité », un contrôle permanent du développement face aux objectifs, une meilleure intégration de l'outil dans l'entreprise, et permet de réaliser des économies tout en améliorant la qualité du produit.

Pour que ces progrès techniques et économiques dans la conception des systèmes d'information deviennent une réalité banale, un préalable est à réaliser : les professionnels des métiers de l'AEC doivent également maîtriser l'élaboration des modèles conceptuels !

Ils doivent acquérir la pratique d'une ou plusieurs méthodes de spécification formelle normalisée, comme UML, une des plus générales.

Cet enseignement doit faire partie de la culture de base d'un architecte et d'un ingénieur en AEC.

Cette matière supplémentaire à inscrire dans les programmes pédagogiques est également justifiée pour d'autres raisons que les coopérations entre partenaires pour l'élaboration de systèmes d'information.

Le principal mérite d'une modélisation conceptuelle est une auto-formation sur les aspects complexes de n'importe quel problème de gestion, technique ou méthodologique. Elle aide à formaliser, expliquer un mécanisme, en vue de la formation du personnel d'entreprise, en vue de la mise en place de nouvelles techniques et méthodes.

Mais elle aide aussi à mettre de l'ordre dans ses propres idées, à rendre explicite ce qu'on perçoit confusément. Quel bénéfice pédagogique pour le décideur, le chercheur, le formateur et tout professionnel !

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