Problématique des bases de données
Pour les formats de déclaration DEP[1] et FDES[2], des limites communes sont à souligner :
Pour les fiches FDES ou EPD une vérification détaillée par une tierce partie n'est pas obligatoire. Or les normes ISO 14040[3] et 14044[4] spécifient que "afin de limiter les malentendus possibles ou les effets négatifs sur les parties intéressées extérieures, un comité de parties intéressées doit réaliser des revues critiques sur les ACV lorsque les résultats sont destinés à être utilisés à l'appui d'une affirmation comparative destinée à être divulguée au grand public" (ISO 14040[3] et 14044[4], 2006), (Méthodologie ACV). Ainsi les fiches n'ayant pas fait de revue critique doivent être utilisées avec la plus grande précaution dans le cadre de comparaisons avec un produit équivalent.
De même les comparaisons restent délicates, car il faut être certain que les frontières des systèmes sont exactement les mêmes, surtout lorsque les évaluations sont réalisées séparément, sans concertation des évaluateurs. Par défaut les informations fournies devront être très transparentes.
De même, les fiches génériques et/ou collectives, qui regroupent les données de plusieurs industriels (comme les blocs béton, ou les briques), sont des moyennes de plusieurs modes de production. Elles lissent donc les impacts et les meilleurs producteurs ne sont pas mis en valeur par rapport aux plus mauvais. Ainsi il est impossible de connaître précisément l'impact réel du matériau que l'on utilise.
Cependant elles sont un élément indispensable pour pouvoir industrialiser les ACV et simplifier les inventaires, c'est-à-dire qu'elles permettent d'orienter les choix dans la phase avant-projet (comme expliqué dans "L'ACV des bâtiments") sans réaliser une recherche d'informations très poussée.
Les résultats entre différentes bases de données ne sont pas comparables car elles n'utilisent pas les mêmes méthodes de calcul, donc les résultats varient d'une base à l'autre.
