Les matériaux à haute performance
Exemple 1 : Les panneaux réfléchissants sous vide
La surface disponible sur un bâtiment (par exemple dans le but de capter l'énergie solaire) étant limitée, les efforts des concepteurs se portent sur des choix des matériaux permettant d'augmenter les performances énergétiques. L'intégration dans un isolant de fines particules réfléchissantes (du graphite par exemple) permet de détourner les rayons infrarouges et d'augmenter ainsi le pouvoir isolant.
Ceci permet de faire une économie d'isolants pouvant atteindre 30 à 40% en masse.
On agit en fait sur deux étapes du cycle de vie :
la production de matières premières,
l'utilisation (on dépense moins d'énergie pour le chauffage car les pertes sont réduites).
Exemple 2 : Les panneaux nanostructurés
Utilisés initialement pour des applications très pointues dans des domaines comme l'équipement sportif de haute performance, les aérogels sont actuellement en essor dans le bâtiment en raison de leurs qualités d'isolation.
Ces nanomatériaux sont généralement obtenus par précipitation d'un gel de silice. Compte tenu de leur caractère nano-poreux, ils enferment de l'air tout en empêchant la pénétration de l'air extérieur, ce qui augmente leur pouvoir isolant. Les panneaux ainsi constitués sont beaucoup plus fins que des isolants classiques, et peuvent être combinés avec de la laine minérale (laine de verre ou laine de roche).
Une autre application industrielle très intéressante est l'utilisation des aérogels empaquetés entre des feuilles d'aluminium pour réaliser des panneaux isolants. En raison de leur faible conductivité thermique, comparée à celle de l'air, ces isolants permettent d'optimiser les performances énergétiques (en termes de résistance thermique) d'un bâtiment, mais cette solution reste relativement limitée en raison des coûts importants engendrés et d'une durée de vie inférieure à celle du bâtiment, ce qui implique son remplacement ultérieur.
