L'ECO-CONCEPTION ET SES OUTILS

Introduction

« ... et les mots pour le dire arrivent aisément. » Nicolas Boileau-Despréaux, L'Art Poétique – 1674.

De manière générale, une démarche d'éco-conception, telle que décrite dans "Comment éco-concevoir" implique d'utiliser des méthodes plus ou moins élaborées, méthodes qui sont déclinées sous forme d'outils divers, plus ou moins complexes, gratuits ou non, développés par des spécialistes du domaine ou en interne.

Ainsi, il n'existe pas de solution "clé en main" ou de méthodes universelles pour les éco-concepteurs, mais une batterie de concepts, de méthodes et d'outils plus ou moins adaptés.

Il existe classiquement deux grands types d'outils d'éco-conception, suivant qu'ils sont à vocation stratégique ou technique :

  • Les outils de préconisation sont destinés à aider le concepteur dans la recherche de solutions, et à élaborer des axes d'amélioration. C'est l'entreprise qui fixe les priorités en fonction des résultats.

  • Les outils d'évaluation servent plutôt à évaluer la "performance" environnementale des produits existants et/ou à (re)-concevoir grâce à une évaluation des impacts environnementaux. Ces outils nécessitent des informations nombreuses et fiables.

Une autre façon de classer les outils est de les répartir en deux groupes liés à l'assistance possible en matière d'éco-conception :

  • Les outils organisationnels aident à intégrer la démarche dans l'entreprise.

  • Les outils de communication, à usage externe ou interne, sont préconisés en fonction des publics qu'ils intègrent dans la démarche et/ou qu'il convient de convaincre. La représentation des résultats est alors fondamentale.

De manière générale, il peut être commode de définir des niveaux de maturité de la démarche d'éco-conception :

  • Niveau 1 : amélioration progressive de produits existants.

  • Niveau 2 : re-conception de produits, basée sur une technologie existante mais sensiblement améliorée du point de vue environnemental.

  • Niveau 3 : concept à fonctionnalité identique mais déjà largement modifié (exemple : passage d'énergies fossiles à renouvelables).

  • Niveau 4 : éco-innovation.

  • Niveau 5 : nouveau concept (par exemple passage d'une logique produit à une logique service).

Cela revient à classer les outils à utiliser en fonction des objectifs souhaités et/ou attendus.

Dans cette optique, les outils et méthodes à choisir en première approche sont par exemple :

  • Les guides et check lists (listes de contrôle).

  • Les radars.

  • La roue d'éco-conception.

  • L'ESQCV[1].

  • Eco-design Pilot.

  • Bilan Produit ® de l'ADEME[2].

  • ...

On peut aussi s'intéresser aux publications et référentiels existants (normes), aux écolabels, ou se focaliser sur un seul aspect, par exemple :

  • Bilan énergétique en cycle de vie.

  • Calcul du taux de "recyclabilité".

  • Empreinte carbone.

  • Empreinte eau.

  • ...

Enfin, on peut envisager une démarche exhaustive en effectuant une Analyse de Cycle de Vie.

On trouvera dans les deux premières références ci-dessous une liste assez complète d'outils en matière d'éco-conception. Concernant les démarches d'éco-innovation, on pourra se tourner vers le mémoire de thèse[3].

  1. ESQCV : Évaluation Simplifiée et Qualitative du Cycle de Vie

  2. ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie

  3. L'apport de la créativité dans les processus d'éco-innovation. Proposition de l'outil EcoASIT pour favoriser l'éco-idéation de systèmes durables
  4. Écoconception : état de l'art des outils disponibles

    BELLINI, B., JANIN, M. Écoconception : état de l'art des outils disponibles. Techniques de l'Ingénieur, 2011, G6010-v2.

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