Les deux étapes de la période de transition

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L'offre logicielle, ainsi que le standard IFC, évolueront constamment. On peut faire confiance à la technologie. Elle est et restera toujours largement en avance sur les pratiques.

Il faudra en effet du temps pour que les méthodes des professions du bâtiment s'adaptent et exploitent complètement cette « nouvelle » technologie.

Le changement le plus profond s'effectue en ce moment, car cette innovation est récente. Avant d'atteindre une « vitesse de croisière » dans les pratiques de l'interopérabilité, qui ressemblent à celles de l'Ingénierie concourante, nous constatons que nous sommes dans une période de « transition ». Nous ne savons pas combien de temps elle peut durer.

Deux grandes étapes techniques sont mises en place : les échanges par fichiers, et les échanges à travers une base de données partageable.

  • La première étape est opérationnelle, et c'est la plus importante. Elle consiste en un échange des données du projet par un simple fichier d'échange, directement entre les logiciels des partenaires, pris deux à deux. Ce fichier contient la totalité du projet ouvert au moment de l'export.

    Pour éviter aux utilisateurs de se soucier de la compatibilité des interfaces disponibles selon l'évolution de la norme, le concept de plateforme est mis en oeuvre. Les versions successives regroupées sous l'appellation IFC 2.x sont obligatoirement compatibles. Avec la révision 2x3, les éditeurs ont fait l'effort d'être tous munis du même niveau d'interface au même moment (2008). On peut donc considérer que cette date ouvre véritablement la période de confort souhaitée pour normaliser sa production, et aborder avec succès les pratiques interopérables.

  • La deuxième étape est en préparation, et concerne la future plateforme d'échanges au moyen d'une base de données centralisée du projet, partageable et dynamique, forme sophistiquée de l'interopérabilité. Les échanges peuvent ne concerner alors qu'un partie du projet, ou seulement les vues d'un métier. Cette souplesse oblige le partenaire à utiliser un langage de requête pour accéder à l'information du projet localisée sur un serveur. Elle est donc plus complexe à mettre en oeuvre que l'étape 1.

    Cette deuxième étape nécessite donc la mise en place de ressources informatiques permanentes, et d'un professionnel qui assure le rôle d'administrateur de la base de données, image numérique contractuelle unique du projet. Les outils mis en oeuvre dans ces deux étapes sont complémentaires. Ils cohabiteront donc pendant de nombreuses années.

Quelque soit le mode d'échange utilisé, fichier ou base de données, les partenaires doivent s'entendent sur les nouvelles procédures techniques à mettre en oeuvre, mais aussi contractuelles, au delà de l'existence des outils.

  • Par exemple admettre que les dessins ne sont plus l'information centrale du projet.

    Chercher la partie d'information qui vous concerne dans des documents indépendants, ou par des dialogues incomplets et ambigus, est une pratique révolue.

  • Le projet devient un système d'information. Avec Internet, il n'est nul besoin de savoir où est localisée la base de données centralisée du projet

  • Par exemple s'habituer à travailler sur un écran, et non plus sur des plans papiers figés.

  • Par exemple oublier les dessins traditionnels ambigus, pour examiner des représentations thématiques, dynamiquement mises à jour.

  • Par exemple s'habituer à s'insérer dans des équipes délocalisées dans le monde entier, et travailler à distance.

Puisque les problèmes que vous rencontrerez seront essentiellement humains, à vous d'ajouter un savoir faire pédagogique personnel au sein de votre entreprise ou BET, ou agence, au savoir faire technique et méthodologique apporté par cette innovation.

Heureusement, la période de transition vous donne largement le temps de vous adapter au premier mode de fonctionnement de la première étape, facile à mettre en oeuvre, au coup par coup, en choisissant des partenaires motivés.

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