Une description normalisée qui permettrait d'intégrer tous les aspects du projet, puis la possibilité pour les logiciels métiers d'accéder à cette information, sont les deux préalables à l'objectif recherché.
Il s'agit donc d'inventer un langage définissant la description des ouvrages et composants ainsi que l'environnement méthodologique du Bâtiment.
Ce langage concerne les informaticiens qui développent des interfaces et des logiciels, mais surtout les professionnels des différents métiers qui utiliseront ces logiciels. Tous doivent donc être d'accord sur les définitions des éléments physiques et méthodologiques, et ce qui complique la tâche, en plus observés selon leur vue métier.
Réussir ce qui devient « une norme d'échange informatisé dans le secteur de l'AEC » implique donc que le monde entier s'entende enfin sur une unique définition professionnelle, un standard universel d'une portée indiscutable, reconnue par exemple par l'organisme international qui fait force de loi : l'ISO.
On imagine la complexité et la difficulté pour aboutir à un tel résultat, quand on connaît les défauts structurels du secteur du Bâtiment : la fragmentation des métiers, et l'état artisanal des techniques et méthodes. Un constat négatif : la difficulté existante pour les professionnels de parler un même langage technique, en dehors de toute contrainte informatique !
Et pourtant cet accord sur une norme commune du secteur du Bâtiment a pu se réaliser, sans douleur, et il faut bien le dire, presque à l'insu de la majorité des professionnels concernés. Ils ont accepté la démarche de normalisation par ce qu'elle est imposée par les besoins des techniques informatiques.
Le résultat dépasse pourtant les besoins d'échange de données informatisé.
L'informatique est en train d'imposer un « Dictionnaire » des ouvrages et composants du Bâtiment.
Pour espérer une mise en place rapide du premier objectif, les échanges, et rendre irréversible par voie de conséquence l’adoption d’une norme descriptive mondiale, deuxième objectif, il faut continuer d’agir à la fois sur :
L’évolution du standard à l’étude (les modèles conceptuels, les formats d'échange),
Les systèmes techniques d'échange et d'archivage (les outils logiciels, interfaces, bases de données et langages d’accès)
La méthodologie (l'évolution des méthodes existantes) autour des opérations de construction (ne pas sous estimer la difficulté de changer les habitudes de conduite des études !),
et à toutes les étapes de la vie d'un bâtiment :
CONCEPTION
INGENIERIE
CONSTRUCTION
MAINTENANCE
REHABILITATION
GESTION DE LOCAUX
GESTION TECHNIQUE DE PATRIMOINE IMMOBILIER (GTP)
GESTION ADMINISTRATIVE DE PATRIMOINE IMMOBILIER