ET POURQUOI FAIRE ?
Ce cours s'adresse donc à tous ceux qui appartiennent au secteur de la Construction, et qui tout au long de leur vie professionnelle auront à utiliser des logiciels informatiques qui traitent les données graphiques et techniques du projet. Mais plus du tout dans la forme passée.
Ces divers outils, utilisés jusqu'alors d'une façon indépendante, peuvent aujourd'hui former un vaste système d'information normalisé qui abolit le temps, la distance et même les barrières des langages (naturels, cela va de soi, mais aussi techniques).
Ce préalable de sémantisation, d'organisation et de structuration des données permet d'échanger les objets et ouvrages dits « intelligents » du projet. Cette nouvelle performance est indispensable pour que leurs utilisateurs puissent enfin accéder aux bénéfices spectaculaires de l'interopérabilité.
Cette méthode de travail dite « collaborative » est appelée à se généraliser dans le monde car elle répond aux besoins légitimes de garantir simultanément la qualité des constructions ainsi que la rapidité et l'économie des études, objectifs réputés contradictoires !
Certains pays industrialisés sont en avance dans son application. La France est en train de la découvrir.
Il devient urgent dans notre pays de former nos professionnels et nos étudiants proches de la vie active à cette évolution majeure de leurs métiers, conséquence inéluctable de notre civilisation plongée brutalement dans l'ère de l'information au moyen des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication).
Bien entendu, le secteur de la Construction, principale activité dans beaucoup de pays industrialisés, est au coeur de cette évolution. Pour y participer, un effort surtout méthodologique est à fournir, les pratiques prenant toujours du retard sur la technologie.
Ce cours ne prétend pas traiter tout le problème et donner toutes les solutions, lesquelles sont d'ailleurs en constant progrès. Il essaie seulement d'ouvrir les esprits à une réalité incontournable, et de laisser entrevoir l'immense perspective d'avenir à qui sait la saisir.
Les enseignants pourront
dans un premier temps se former eux mêmes, sur le contenu du cours, mais aussi éventuellement sur l'utilisation des outils d'enseignement à distance,
puis utiliser des parties de cours pour assurer un enseignement de co-conception du projet entre plusieurs établissements,
puis former leurs étudiants sur la matière enseignée,
et enfin faire évoluer ce cours selon leur propre pratique et l'évolution technologique en constant progrès.
Dans le cas inévitable où l'enseignant désire à son tour faire évoluer la connaissance du présent cours, un outils spécialisé, appelé « chaîne éditoriale », est mis à sa disposition, soit directement, soit à travers un service support, pour modifier le présent cours, présenté comme un embryon de ressources à étendre et actualiser. Le résultat de l'édition du nouveau cours est ensuite à intégrer dans une plateforme d'enseignement à distance et de tutorat adopté par l'établissement.
Les étudiants pourront difficilement aborder le cours seul, sous forme papier ou simplement mis sur un site internet. Le cours doit être dispensé par un professeur,
soit en « présentiel », c'est à dire en pédagogie traditionnelle. Le présent cours devient alors une forme électronique d'un polycopié,
soit surtout en formation « à distance » à travers une plateforme logicielle, et accessible par Internet, ce qui décuple l'efficacité de la pédagogie.
Un certain niveau de culture « métier » requis est obligatoire.
Pour les étudiants en architecture, nous recommandons le niveau du Master, avec comme pré requis la manipulation d'un logiciel de CAO normalisé,
Pour les étudiants ingénieurs et techniciens, nous recommandons une première maîtrise du calcul d'un projet (structure, thermique, acoustique, économique, règlementaire ou de simulation ...) à l'aide d'un logiciel technique compatible avec la norme d'échange mondiale (Les IFC).
Les professionnels en exercice pourront difficilement se contenter de la formation traditionnelle assurée par leur éditeur de logiciel technique ou de CAO. En effet, s'agissant d'échanges de données entre divers logiciels inconnus par eux, ils pourront difficilement dominer le sujet dans les cas particuliers de la norme. Le professionnel pourra se positionner selon besoins :
Simplement se tenir informé des nouvelles pratiques de la maîtrise d'oeuvre qui modifient le paysage professionnel mondial de leur métier,
Ou bien acquérir les éléments méthodologiques indispensables à l'organisation de leur agence ou bureau d'étude pour se mettre en conformité avec la norme d'échange mondiale,
Et enfin devenir un partenaire d'une équipe professionnelle « interopérable » dans les études de projets ou de son exploitation.
Il ne s'agit pas dans ce cours de former des opérateurs sur un logiciel ou une procédure particulière. Ce rôle est celui des vendeurs de solutions systèmes.