Un troisième progrès économique et de méthode a été possible dans le secteur du Bâtiment, dès que les prix des systèmes informatiques personnels sont devenus abordables pour une petite structure.
Car les acteurs du Bâtiment sont essentiellement des petites et moyennes entreprises.
Oublions le cas des grosses entreprises qui sont pourtant soumises aux mêmes règles de rentabilité. Si certaines s’étaient déjà équipées de gros et mini ordinateurs, peu rentables, leur motivation était autre : acquérir une image médiatique d’innovateur.
Le déclic a eu lieu à partir des années 1981-85, période où les micro-ordinateurs graphiques sont devenus tout à la fois bon marché, fiables et performants.
En l’espace de 15 ans, on peut constater que toutes les professions du Bâtiment se sont informatisées (le taux de pénétration des outils informatiques est d’environ 70%, plus ou moins selon les pays d’Europe et les métiers), et utilisent couramment des logiciels graphiques, de calcul technique ou de devis. Les PME se convertissent lentement.
Seuls, les artisans sont réfractaires.
Cette période correspond à une amélioration spectaculaire de la rentabilité et de la qualité à l’intérieur de chaque métier. Des progrès sensibles ont également été réalisés dans la production des plans produits par les logiciels de différents métiers. Un standard d'échange de dessin vectoriel s'est imposé, par la force commerciale d'un éditeur qui a su prendre le marché mondial de la table à dessin électronique (Autodesk).
Avancée qui a permis certaines innovations dans la maîtrise d’échanges de plans, comme par exemple dans les opérations de synthèse pour la préparation du dossier d’exécution, réalisée à l’aide des « armoires à plans électroniques ».
Les métiers savent communiquer leurs dessins sous forme électronique, et à distance à travers Internet. Mais pas encore le contenu sémantique du projet. On constate qu’un seuil de progrès ne peut plus être franchi.
La cause est encore une fois un problème de communication.